ALAN, le cas d'école du secteur de l'assurance Santé.
On ne conçoit plus un service ou un produit mais une expérience de ce service ou de ce produit. C'est
uniquement sur cette petite maxime que cette nouvelle compagnie d'assurance
semble s'être appuyée pour mettre au point son offre et son identité.
Là où nombre de compagnies d'assurances santé avaient essayé de faire simple,
sans jamais vraiment y réussir, Alan le fait.
Il n'est pas difficile d'imaginer le tour de force accompli avec la
création cette compagnie d'assurance, car il aura fallu attendre 30 ans pour
voir une nouvelle compagnie d'assurance se créer en France. Si cela n'a pas dû être simple au départ pour Jean-Charles Samuelian et Charles Gorintin, les deux co-fondateurs, en revanche, leur
concept l'est.
Repenser l’expérience utilisateur avec un produit santé de qualité, à petit
prix. Ce qui est génial, c'est qu'ils m'inventent rien mais, qu'ils changent
tout.
Une grille tarifaire et un wording compréhensible par tous avec un discours
qui se met à la place du client... toutes les directions marketing du secteur
tenaient entre leurs dents ces deux principes sans réussir à secouer les
directions métiers et juridiques.
Alan... qu'une startup ? Cette compagnie en collectionne tous les stigmates
: 100% en ligne, vente, souscription et gestion. Un point EU (.eu) dès le
départ pour se permettre d'avoir des perspectives de commercialisation plus
"bancable" et susceptible d’intéresser rapidement des investisseurs.
Cela n'a pas manqué, Alan à boucler au bout de sa première année d’existence,
un tour de table de 12 millions d'euros.
Alors certes, tout reste à prouver pour le moment, certes, ALAN est un
microbe au regards du nombre d'adhérents d'un HUMANIS, MALAKOFF-MEDERIC,
MGEN, CCMO, ... et la myriade de mutuelles. Mais, ALAN est un cas d'école, dans
le sens où cette compagnie incarne le concurrent disruptif que les cabinets de
conseil n'arrêtaient pas de citer comme un risque dont il fallait se prémunir
en modernisant ses offres et en faisant rapidement évoluer son SI pour ne pas se faire uberiser.
Nul ne doute que la suite sera intéressante en apportant des réponses aux
questions qui se posent maintenant : Va-t-elle connaître un succès commercial ?
Comment négociera-t-elle son rapport à l'Europe ? Wait and see, il est urgent
d'attendre ;-)
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Nous espérons que l'article vous a intéressé et qu'il vous inspirera un commentaire.